Il est possible qu’après un diagnostic, la forme de vos ‘crises autistiques’ change.
Ainsi, on peut vivre pendant des années, sans le savoir, avec des shutdowns, car, puisqu’elles n’étaient pas comprises, il n’était pas safe d’extérioriser ses crises. Après un diagnostic, il se peut que cela change, et que vous extériorisez davantage. Du coup, vu de l’extérieur, on peut croire que vous vivez plus mal, mais c’est en réalité le contraire.
Les crises arrivent lorsque le ‘trop’ est atteint: trop d’émotions, trop de chamboulements, des changements inattendus, une surcharge sensorielle, ou une combinaison de tous ces éléments.
Lors d’un ‘meltdown’, ou un effondrement, on peut avoir l’impression de tomber dans un gouffre, où il n’y a plus aucun espoir, où tout fait mal, et où tout s’écroule. On n’en peut plus. C’est un moment de souffrance intense, et tout élément qui pourrait venir s’ajouter, comme des paroles, un toucher, des bruits ou des lumières, peuvent augmenter la douleur. Ce qui est bien avec le passage des nombreux shutdowns (ou on n’exprime plus rien, où tout se referme) vers les meltdowns (où toute la tension est extériorisée, exprimée de manière plus ou moins violente), c’est que c’est extériorisé, et que la douleur ne reste pas bloquée à l’intérieur. La crise peut donc être salutaire, elle nettoie, et à la fin, il y a une fatigue, mais aussi comme un sentiment de ‘nettoyage’.
Voici une petite vidéo qui explique bien, l’un des points tant ignorés et pourtant essentiels pour ce que cela signifie, d’être autiste.
N’hésitez pas, si vous le désirez, à partager en commentaire comment vous vivez vos crises autistiques.
Marlene